temporelle.

Le projet de déplacement induit la notion de risque et de prise de risque .

Optimisation du projet : consiste à réduire les possibilités objectives et d'atteinte à l'intégrité physique et psychologique du pratiquant. Assurer la sécurité : c'est maîtriser un déplacement contextualisé dans un milieu incertain. Au niveau :

• informationnel

• sociologique

• affectif

• psychomoteur

• cognitif

"la mauvaise gestion du risque créé le concept de danger".

La gestion du risque est primordiale dans l'approche didactique de l'activité canoë-kayak.

La sécurité s'apprend, donc elle s'enseigne !

I Adopter une attitude de sécurité : c'est rendre les comportements plus rationnels. Enlever les inhibitions - rester vigilant - craindre les automatismes. Objectiver la pratique !

Par exemple... cette sortie en mer, malgré les nombreux renversements, permet, grâce à un matériel adapté (ici un Wave ski en mousse sans les "foot straps") d'enlever les inhibitions liées à la craintes du "coincement"...

II Utiliser des démarches de sécurité : organisation des préalables à la pratique. Concevoir l'entraide et la solidarité - maîtriser les tâches à réaliser en ajustant celles-ci aux capacités et aux compétences. Évaluer !

Par exemple... ce jour de crue relative à Pont d'Ouilly... Le risque est présent, mais les consignes de navigation et les modalités de sécurité adaptées aux niveau des pratiquants permettent une navigation finalement engagée mais non dangeureuse...

III Utiliser des savoirs et des savoir-faire de sécurité : conduites et réchappes individuelles et collectives.

Par exemple dans cette situation travaillée individuellement à l'avance de l'appui shampooing pour s'entraîner à l'appui sur une cravatte ou bien en éducatif à l'esquimautage...

ou encore dans cette exemple de sécurité collective où l'on apprend à vider le bateau d'un camarade sur sa propre embarcation...

dans le but d'optimiser les déplacement dans un milieu complexe, variable et varié.

Quelques mots sur la sécurité

La pratique du Kayak est relativement sécurisée, surtout encadré par des personnes qualifiées et du matériel homologué, mais tous les pagayeurs doivent être préparés aux accidents. La partie sur les bases de la sécurité traite des techniques requises pour s'en sortir avec succès une fois que vous avez chaviré. Elles sont rapides à apprendre et il est recommandé d'au moins les maîtriser avant de sortir avec votre kayak.
Après cela vous pouvez apprendre à faire des appuis et esquimautages. Ils sont toujours une meilleure option (réchappes) et peuvent souvent, en préambule, empêcher le dessalage.

Souvenez-vous que savoir comment faire quelque chose en situation pratique n'est pas la même chose que de le faire effectivement quand les vagues sont grosses et/ou que vous êtes fatigués. Donc entraînez-vous régulièrement, autant que possible.

Regardez aussi la liste de sécurité suivante.

Evitez les risques

- évitez de pagayez seul.

- souvenez-vous que la météorologie ou les conditions hydrologiques peuvent changer rapidement les conditions de navigation.

- évitez de naviguez trop loin des côtes ou des bases sans équipements spécifiques.

- Ayez une carte qui indique les parcours, les barrages, les passages particuliers avec portage ou des indications marines.

- évitez la navigation sur des zones protégées, utilisées par d’autres navigants (routes des navires).

- portez une lampe frontale (blanche) etc. s'il fait sombre

- ayez de l'eau fraîche et des barres énergétiques avec vous

Mesurez les risques

- ayez une assez bonne technique de pagayage

- sachez comment prévenir, éviter un chavirage

Soyez préparés aux accidents

- portez toujours un gilet de sauvetage, assurant votre flottabilité

- sachez comment sortir et réembarquer

- ayez l'équipement et la connaissance pour vider votre kayak

- pratiquez bien les techniques de sécurité et en condition réelles

- ayez un téléphone portable dans une pochette étanche

- ayez des habits de secours dans un compartiment sec

Ayez des plans de secours pour tout

- vous ne pourrez jamais être assez préparés.

Bases de la réchappe

La réchappe consiste à réaliser une technique (qui s’apprend donc !) afin de se retrouver en situation de navigation après un problème d’équilibre, inclinaison qui conduit au chavirement (retournement complet qui conduit à la sortie du bateau : dessalage…). Lorsque la réchappe ne fonctionne pas le kayakiste sort de son bateau et se retrouve en situation de nageur… Ces techniques regroupent à la fois des techniques d’appuis jusqu’à l’esquimautage qui permettent le redressement mais aussi des techniques et savoir faire de sécurité lors de coincements sur des rochers (cravates) ou d’autres situations problèmes.

Un pas vers la maîtrise totale de votre kayak consiste à être capable de retrouver votre équilibre en prenant appui sur l'eau. Mais, avant que nous apprenions à esquimauter ou les appuis, il est essentiel de savoir quelques principes de base. Cela nous permettra d'appliquer nos compétences à différentes situations. Mais, puisque la nécessité d'utiliser ces compétences peut survenir rapidement, elles doivent être aussi automatiques que possible, et cela signifie que vous devez souvent les pratiquer.
Dans ce chapitre, vous pouvez également trouver des conseils d'entraînement. Souvenez-vous qu'en pratiquant vous allez probablement vous retrouver assis dans un kayak à l'envers. Par conséquent, vous ne devez jamais pratiquer seul ces exercices.

Tout d’abord, vous devez observer précisément comment une pale se déplace à la surface et sous l'eau ; qu'est-ce qui la fait descendre et qu'est-ce qui la fait monter, combien il est difficile de la déplacer et combien elle peut facilement trancher l'eau. Ce peut même être une bonne idée de vous tenir debout dans une eau peu profonde jusqu'au bassin et de laisser votre kayak sur la berge pendant un moment. Espérons que vous remarquerez au moins les trois choses suivantes.

1- Tandis que l'eau ne bouge que lorsque vous déplacez rapidement votre pale dans celle-ci, cela provoque une assez bonne résistance sur laquelle vous pouvez vous appuyer. Mais notez que la force résistante dure seulement pendant que votre pale est à l'horizontal, ce qui signifie que chaque fois que vous faites des appuis, vous devez essayer de garder autant que possible votre pale proche de la surface et de l'horizontal.

2- Vous noterez que chaque fois que la pale balaye horizontalement la surface de l'eau avec un "angle d'hélice", cela crée une force verticale qui dure jusqu'à l'arrêt du mouvement. Cela signifie que si vous êtes capable de maintenir continuellement ce mouvement vous êtes capable d'obtenir un support aussi longtemps que vous le désirez.

3- Si vous déplacez la pale de sorte qu'elle ne fasse que trancher l'eau, la résistance de l'eau est quasiment nulle. Ceci est utile quand vous devez rapidement remonter à la surface une pale coulée et ne voulez pas être tiré vers le bas à cause de ça.

Avec ces trois informations en tête vous devez avoir de bonnes bases pour travailler vos gestes de pagaie. Mais nous avons aussi besoin d'apprendre à utiliser correctement notre corps.

Probablement que la plus importante cause de succès d'un appui ou d'un esquimautage est ce que l'on appelle le coup de hanche. Fondamentalement cela signifie que lorsque vous avez dessalé, au lieu de tout d'abord tenter de remonter le haut de votre corps, vous devez toujours commencer par retourner le kayak à l'endroit en utilisant vos hanches et genoux, et seulement après vous vous inquièterez de votre torse, puis de l'équilibre. Cela peut à première vue vous paraître anormal, mais vous allez bientôt reconnaître que c'est la façon la plus simple. Quand vous faites des appuis, vous deviez plus penser à ramener le kayak sous votre fessier qu'à chercher à placer le haut de votre corps au-dessus du kayak. Vous devez aussi essayer d'utiliser le même schéma de principe dans vos pensées pour réaliser un esquimautage. Le coup de hanche se pratique grâce aux muscles des abdominaux latéraux qui provoquent une torsion de votre taille, tout en appuyant sur le pont du kayak avec votre genou. C'est tout à fait similaire au mouvement que vous faites lors d'un virage avec la gîte.

Pour pratiquer le coup de hanche vous avez besoin de trouver quelque chose de stable que vous pouvez saisir depuis l'eau. Un ponton, le bord d'un piscine ou un ami debout avec de l'eau jusqu'à la poitrine seront très bien. Quand vous donner un coup de hanche, il est important que vous soyez capable de le contrôler précisément avec votre jambe, donc "caler vous" toujours dans le kayak en appuyant un peu vos talons sur la coque et vos genoux sous le pont. Tout d'abord vous pouvez essayer de ne donner un coup de hanche que afin de "perdre votre équilibre" juste un petit peu, et tirer le kayak à l'envers. Ainsi laissez vous chuter tels que votre corps et le kayak soient sur la tranche dans l'eau, puis donnez un coup au kayak pour l'envoyer à nouveau à l'endroit. Enfin, vous pouvez essayer de vous retourner intégralement et faire le redressement. Tout en donnant le coup de hanche, essayez de garder le haut de votre corps aussi proche que possible du pont arrière. Et, à titre de comparaison, au début et à la fin de la phase d'appui, essayez autant que possible de décaler votre corps sur le côté. Vous noterez qu'en vous plaquant ainsi contre le pont, vous avez besoin de beaucoup moins d'effort pour vous récupérer. Notez également que si vous donnez le coup assez fermement et rapidement, au-delà d'un certain point votre corps commence à suivre le mouvement et l'énergie de rotation du kayak pousse presque votre corps hors de l'eau.

Une autre chose que vous devez garder en tête est que, lorsque vous déssalez, l'eau ralentit vos mouvements. Cela signifie que, si vous avez sérieusement perdu votre équilibre et vous êtes retourné dans l'eau sans prévenir, ce peut être une meilleure idée que de d'abord laisser faire et seulement alors de prendre un appui à la surface pour essayer de vous remonter. De cette manière, la majorité de l'énergie des mouvements de votre corps s'est dissipé quand vous passez à l'eau et après cet instant vous pouvez commencer de procéder à une technique de récupération avec votre pagaie dans une bonne position. Sinon, vous lutterez contre vous-même en restant dans la même situation de départ, mais votre pagaie sera située sous l'eau. C'est aussi une bonne idée que d'essayer de prendre la position de départ d'une technique de récupération dès que vous êtes sûr de dessaler. Ainsi vous êtes prêt à agir dès que vous arrivez dans l'eau.

La peur d'être dans un kayak avec la tête sous l'eau peut être très intimidant. Par conséquent, vous devez essayer de vous rendre le plus agréable possible ces pratiques d'appuis et d'esquimautage pour la première fois. Avant tout, vous devez toujours avoir à coté de vous quelqu'un pour vous aider en cas de problème. Le meilleur endroit pour pratiquer est sans aucun doutes la piscine puisqu'il n'y a pas de vagues et que l'eau est chaude et claire. Mais tout endroit calme et assez profond conviendra à merveille.

Un flotteur de pagaie peut aussi offrir une bonne assistance, car il vous assurera un support constant et vous permettra d'ajuster vos coups de hanches ou autres mouvements du haut du corps. Par exemple, grâce à un flotteur de pagaie, toute les phases de l'esquimautage peuvent être examinées sans précipitation.
Un pince-nez et des lunettes sont également bienvenus pour vous aider à rester calme et concentré sur les choses essentielles. Et si vous avez évité le chapitre sur les Bases de la sécurité, alors lisez le bien en premier.

l' Appui en poussée

(1) Orienter la pale à plat

(2) Trouver l'appui sur l'eau

(3) Remonter le bassin, puis la tête

Si vous perdez légèrement votre équilibre et risquez de chuter, jusqu’à 45° de gite environ, l'appui en poussée est le moyen pour se récupérer sans même vous mouiller. Le terme "poussée" signifie que vous devez placer votre pagaie sous vos coudes durant l'appui.

Vous pouvez effectuer l'appui en poussée, en poussant simplement le dos de la pale contre la surface de l'eau ou faites le durer un peu plus longtemps par un balayage de la pale à la surface.

Tout d'abord nous allons prendre une posture correcte. Adoptez la prise standard du manche de votre pagaie. (1) Placez la pagaie à proximité de votre hanche et vérifiez que la face arrière de la pale est orientée vers le bas sur le coté où vous devez appuyer. Cela signifie que votre coude de ce coté est assez haut et le poing orienté vers le bas.

Si le kayak tend à bouger, vous aurez également besoin de vérifier que le bord de la pale soit bien très légèrement surélevé. De cette manière la pale commencera par remonter lorsqu'elle balayera la surface de l'eau.

(2) Pour pratiquer l'appui, penchez-vous de coté jusqu'à ce que vous commenciez à tomber. Après avoir légèrement perdu votre équilibre appuyez rapidement la pale vers le bas contre la surface et simultanément déplacez votre poids sur la pagaie. Tâchez de garder votre pagaie horizontale durant l'appui, ainsi cela vous donnera le meilleur support possible.

Votre intuition pourrait vous dire de rapidement incliner votre torse dans la direction opposée pour retrouver l'équilibre. Mais vous n'êtes pas sur un sol solide donc pensez à procéder un peu différemment.

(3) Tout d'abord vous devez redresser le kayak et après ça seulement, occupez-vous du haut de votre corps.
Le kayak est redressable par le coup de hanche qui a été enseigné dans un précédent chapitre. Brièvement cela signifie que vous faites une torsion de vos hanches et poussez le pont avec votre genou pour ramener le kayak à plat.

Maintenant, le kayak démarre de sa position standard. Sa force de rotation (ndlr. son couple) vous aidera un peu, lorsque vous ramènerez le haut de votre corps en équilibre. Pensez-y plus comme si le kayak avait glissé et que vous essayez de le ramener en dessous de vous. Gardez également votre corps à proximité du pont pour rendre les choses beaucoup plus facile.

Allez pratiquer et après un certain temps, essayez d'ajouter un mouvement de balayage depuis l'arrière jusqu'à l'avant et vous serez bientôt capable d'appuyer sur une plus longue durée. Et souvenez-vous qu'il faut pratiquer vos appuis des deux cotés.

Si l'appui en poussé échoue, vous pouvez essayer de vous récupérer en enchaînant avec un appui en suspension.

l' Appui en suspension (tiré)

(1) Orienter la surface creuse vers le bas

(2) Trouver l'appui au contact de l'eau

(3) S'appuyer vers le fond

(4)

Remonter le bassin, puis la tête

Si vous avez perdu votre équilibre sur une grande durée et que vous n'avez pas le temps de réussir un appui en poussée, la prochaine étape avant l'esquimautage consiste à faire un appui tiré, en suspension. Tout comme un appui en poussée, un appui en suspension peut aussi être fait avec une grande variété de manières. Celle qui vous conviendra le mieux dépend de la façon dont vous avez chuté et de la position de départ dans laquelle vous vous trouvez. L'appui en suspension peut aussi être appliqué lorsque vous avez besoin de vous appuyer contre une grosse vague qui tente de vous emmener.

Tout d'abord nous apprendrons à faire l'appui en suspension à l'aide d'un simple mouvement de traction/circulaire et ensuite nous ajouterons un balayage pour faire durer plus longtemps l'appui. Mais si vous n'avez pas encore lu le chapitre Bases de la réchappe vous devez y retourner. Vous aurez besoin de perfectionner ces compétences en premier.

Le nom "appui en suspension " indique que vos coudes sont en dessous de la pagaie, comme suspendus. Vous devrez essayer de garder votre bras aussi bas que possible et la pagaie aussi horizontale que possible.

... Et préparez-vous à ne nombreuses sorties mouillées durant cette pratique.

(1) Pour commencer, adoptez la prise standard du manche de votre pagaie et gardez la pagaie proche de votre corps. Notez que vous devez être capable de contrôler précisément le kayak avec vos pieds, donc assurez-cous que vos genoux touchent le pont et vos talons fermement contre le fond. Cela vous évitera aussi de sortir du kayak sans le vouloir lorsque vous vous renverserez.

(2) Penchez-vous sur le côté jusqu'à commencer à chuter. Tournez le haut de votre corps légèrement de sorte que vous présentiez en partie votre dos à la surface. Orienter ainsi le haut de votre corps vous permet de l'utiliser plus tard comme une force principale de l'appui et permet aussi de faire un plus grand balayage avec la pale.

Gardez votre pagaie juste au dessus de l'eau et attendez jusqu'à ce que vous percutiez la surface et que le haut de votre corps perde ainsi l'essentiel de son élan. De cette manière l'intégralité du peu de support que la pagaie peut offrir est utilisé pour la phase de redressement au lieu de simplement ralentir la chute. Essayez également de garder la pagaie aussi horizontale que possible et tournez le manche de sorte que la pale du coté où vous chutez soit orientée avec sa face creuse vers l'eau.

Parce que vos bras peuvent être exposés à de grands efforts dans ces positions assez inhabituelles, il est nécessaire de les garder aussi près que possible de votre corps (cela évitera aussi au maximum les traumatismes possibles de l’épaule quand celle-ci est « ouverte ».

(3) Commencez par décontracter le haut de votre corps et tirez la pale vers la surface avec votre bras extérieur pour créer une force d'appui. Mais puisqu'elle ne va pas durer éternellement, vous devez pratiquer les étapes suivantes assez rapidement.

Lorsque le haut de votre corps est à moitié immergé dans l'eau, il est aussi plus léger et n'a donc pas besoin d'autant de support de la pale de votre pagaie. Maintenant il est temps de redresser le kayak en premier. Gardez le haut de votre corps dans l'eau et tirez la pale contre l'eau. Donnez un coup de bassin (rotation vers le haut) pour ramener le kayak à l'endroit.

(4) Après que le kayak commence à se redresser, tirez votre torse hors de l'eau, en gardant la tête en bas rapidement et gardez un appui de la pagaie vers le bas. On le répète, pensez plutôt que vous tirez le kayak en dessous de vous, au lieu de vous hisser sur le kayak. Cette opération est d'autant plus facile si vous pouvez garder votre corps à proximité du centre du kayak, il est conseillé de se pencher sur le pont arrière si possible.

Parfois le coup de pagaie ne vous donne pas d’appui durant assez longtemps. Ce qui se passe, c'est que le support disparaît et la pale commence à s'enfoncer dans l'eau. C'est pourquoi vous devez rapidement remonter la pale à la surface en tranchant l'eau avec le bord de la pale.

Après que la pale soit à nouveau à la surface, commencez avec agressivité à la balayer horizontalement et alternativement vers l'arrière et l'avant contre la surface et souvenez-vous de tourner la pale avec un angle d'ouverture dans la direction du déplacement. Le principe est exactement le même que pour la godille qui est enseignée au chapitre : Déplacement latéral. Vous incliner vers l'arrière rendra les choses plus faciles. Et si tout est fait correctement, vous pouvez continuer à godiller aussi longtemps que vous le voulez.

Continuez de pratiquer aussi bien d'un coté que de l'autre. L'appui en suspension est aussi une étape essentielle pour réussir un esquimautage, donc l'apprendre ensuite ne sera pas trop difficile.

l' Esquimautage en méthode centrale

(1) Se préparer avec un appui solide

(2) Trouver le mouvement du bassin

(3) Avec la pagaie : Se renverser, se repérer

(4) Chercher l'appui

(5) Tracter en circulaire de surface

(6) Redresser le bateau avec le bassin

(7) Redresser la tête en dernier

(8) Se stabiliser

L'esquimautage est la meilleure et la plus sécurisante manière de vous récupérer si jamais vous déssalez. C'est rapide et vous n'avez pas à sortir de votre kayak, ni trouver un moyen de le vider puis ré-embarquer.
L'esquimautage est basé sur les mêmes principes que ceux enseignés dans le chapitre Bases de la réchappe. Donc vous devriez d'abord lire le premier. Ensuite, vous trouverez des conseils sur les questions de sécurité et de pratique.

Il existe des dizaines de techniques différentes pour réussir un esquimautage. Heureusement, vous n'avez besoin d'en maîtriser qu'une ou deux. Pour un kayakiste en eau libre, une avec la pagaie devrait être suffisante. Vous pouvez aussi travailler l’esquimautage avec les mains… au cas où ! Le style que nous sommes sur le point d'apprendre est probablement celui le plus communément enseigné et l'un des plus faciles.
(1 - 2) Souvenez-vous que d'apprendre à esquimauter peut être assez facile mais le faire en réelle situation est différent. Donc, entraînez-vous régulièrement.

(3) Lorsqu'il est pratiqué pour la première fois, il est plus facile de prendre la position de départ de l'esquimautage avant même de se retourner. Mais en situation réelle, si vous êtes assez rapide pour prendre la position de départ avant de passer à l'eau, cela facilitera les choses. De cette manière, vous n'avez pas à passer du temps à essayer de comprendre comment déplacer la pagaie en bonne position sous l'eau.

Prenez la pagaie normalement. Tournez le haut de votre corps et placer la pagaie sur le coté gauche du kayak. Il est très important de vérifier que la pale droite est avec sa face de puissance vers le haut et telle que le bord qui touche le kayak soit élevé. Cela signifie qu'après votre renversement et en démarrant le balayage, la pale créera une force ascendante au lieu de couler sous la surface.

Couchez-vous en avant contre le pont et gardez la tête basse. Gardez votre bras droit presque tendu et placez la pagaie aussi avancée et basse que possible. Asseyez-vous fermement, pensez que vos genoux touchent le pont et vos talons sont contre le fond. Cela vous évitera de sortir du kayak durant le tour.

Penchez-vous légèrement sur la gauche et vous vous retournerez.

(4) Maintenant que vous êtes à l'envers sous l'eau, vous devez maîtriser la situation. Essayez de vous orientez et restez calme, parce que la panique est habituellement la principale raison faisant échouer les esquimautages. Une chose pouvant vous aider est d'essayer de prendre un certain rythme que vous suivrez toujours. C'est comme de vous convaincre que tout est sous contrôle.

Vous êtes probablement à peu près dans une bonne position de départ. Penchez-vous plus en avant et appuyez votre nez contre le pont. De cette manière vous serez déjà proche de la surface quand vous démarrerez l'esquimautage.

(5) Poussez votre pagaie un peu plus en avant et éloignées du kayak et vérifiez que vos deux mains sont au dessus de la surface.

Vérifiez aussi que la pale droite est avec le bon angle en la claquant à la surface ou simplement en attrapant la pale avec votre main et en sentant comment elle est orientée. Vous aurez assez de temps pour au moins deux bonnes tentatives d'esquimautage donc ne vous précipitez pas dans ces préparatifs.

(6) Maintenant vous êtes prêt pour démarrez le redressement. L'idée de base de cette réchappe est de balayer la pagaie contre la surface de l'eau dans un grand arc de cercle de la proue à la poupe. Cela donnera assez d'appui pour d'abord redresser le kayak et éventuellement sortir de l'eau le haut de votre corps. Le haut de votre corps est fort donc utilisez le pour faire le geste.

Gardez vos mains dans une position fixe et démarrez le geste en commençant par redresser le haut de votre-corps. Assurez-vous que la pale gardera un bon angle pour que vous fassiez un balayage. Cela créera une force ascendante et vous allez bientôt vous retrouver à flotter sur le coté juste sous la surface.

Faites le balayage en redressant votre corps. Votre première tâche consiste à basculer le kayak. Gardez le haut de votre corps et votre tête proche de la surface mais ne les sortez pas de l'eau.

(7) Redressez le kayak en donnant un coup de hanche ; vrillez votre taille et poussez le pont du kayak avec votre genou droit

Maintenant que le kayak est quasiment redressé, il est temps d'également hisser le haut de votre corps au dessus du kayak.

(8) Poursuivez le geste et penchez vous sur le pont arrière. Espérons que vous ayez donné un coup de hanche assez rapide et que le mouvement de rotation du kayak vous aide à réussir.

Trucs :
à L'hiloire de certains modèles de kayaks peut être un peu haut, si bien qu'il devient un peu difficile de se pencher en arrière. Dans ce cas, vous pouvez laisser votre fessier décoller légèrement du siège, mais attention à ne pas glisser hors du kayak.

à A la fin du retournement, il peut paraître difficile de poursuivre le geste vers le poupe. Poussez la pale vers le bas et essayez de glisser le kayak sous le haut de votre corps. Si la pagaie commence à s'enfoncer trop profondément, ramenez la pale vers la proue mais pensez à bien donner à cette pale un angle de godille. Finalement redressez vous et retrouvez votre équilibre.

à Et que faire si ça échoue ? Durant votre esquimautage, si vous sentez que cela n'aboutira pas, redressez vous et essayez de sortir votre visage de l'eau. De cette manière vous pouvez au moins prendre une bouffée d'air, et ainsi avoir plus de temps pour réussir un nouvel essai. Et essayez de vous replacer dans la position de départ avant de commencer à retomber.

à Si vous sentez que vos tentatives sont encore vaines, vous pouvez essayez d'appeler à l'aide en tendant vos bras au dessus de la surface et en les bougeant ou en tapant sur la coque du bateau. De cette manière, si l'un de vos amis est assez rapide, vous pouvez faire ce que l'on nomme un sauvetage par esquimautage assisté. Cela signifie que votre ami présente la proue de son kayak à votre portée et vous appuyez dessus pour vous redresser.

à Si l'air vient à manquer, votre seule option est de dé-juper et de sortir du bateau.

à Chercher la raison d'un échec peut être difficile, mais faites bien attention à donner un bon angle la pale, caler vous fermement sur le siège et ne relever pas la tête hors de l'eau trop tôt.

Sécurité et canoë-kayak

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